French Banks in China

J’ai lancé un projet de recherche « French Banks in China », en liaison avec des collègues, tout d’abord dans le cadre d’un projet euro-japonais d’une part (colloque au Japon en septembre 2009, atelier au congrès de la World Economic History Association à Utrecht en août 2009) ; ensuite dans le cadre d’une coopération bilatérale entre H. Bonin (UMR GRETHA) et Bert Becker, professeur à l’Université de Hong Kong; ensuite dans le cadre d’un projet de livre destiné à synthétiser l’histoire des banques françaises dans les villes chinoises – sauf Shanghai, car c’est un trop gros morceau avec une soixantaine de cartons riens qu’aux archives de la Banque de l’Indochine; enfin, nous avions rêvé, en déposant le programme ASIFIN, d’un projet de recherche que dans le cadre de l’Agence nationale de la recherche, préparé en novembre 2008, mais rejeté par le comité de sélection. Heureusement, pour mes participations à des congrès et colloques, j’ai bénéficié du programme de financement quinquennal de la Région Aquitaine (2008-2013), ce qui m’a permis de « tenir mon rang » international. Une ultime participation à un colloque sur ce thème a eu lieu en juin 2014, lors d’un rassemblement international de spécialistes de l’histoire économique asiatique, où j’ai présenté la première partie de mon texte sur Wuhan. C’est donc une recherche sur le long terme, en déploiement latéral à mes cœurs de recherche (Société générale, banques d’affaires). J’ai disposé par chance de gros fonds des archives de la Banque d’Indochine (Hong Kong, Canton, TienTsin/Tianjin, Hankeou/Wuhan). Je l’ai complété par des dossiers consultés, à propos de Canton, aux archives du Consulat, conservées à Nantes. D’autres dépouillements sont prévus sur ce site des Affaires étrangères. Je continue donc cahin caha à progresser dans cette démarche de « niche », qui mêle histoire bancaire, histoire d’entreprise, histoire ultramarine et histoire euro-asiatique. Par ailleurs, j’ai rédigé plusieurs textes de synthèse qui constitueront autant de chapitres du futur ouvrage que j’ai en tête – et qui sera publié chez Routledge. Je les ai présentés lors de différentes journées d’étude ou dans des livres collectifs, ainsi que, pour l’un deux, dans un atelier Colonial & Imperial Banking History que j’ai monté avec les professeurs Yago et Valerio lors du congrès de la World Economic History Association, à Stellenbosch, en Afrique du Sud, en août 2013.

Deux douzaines de collègues y ont pris part, et deux volumes d’actes rassemblent leurs communications : Asian Imperial Banking History, paru chez Pickering & Chatto, à Londres, maison d’édition reprise en 2015 par Routledge ; et Colonial & Imperial Banking History, qui est paru chez Routledge en janvier 2016 et a été réédité en paperback au début de 2018.

J’ai effectué des recherches approfondies, à Bordeaux (archives douanières), à Nantes (les consulats) et à Paris/Montrouge, dans les archives de la Banque de l’Indochine, conservées par les Archives historiques de Crédit agricole SA.  Deux livres sont ainsi parus chez l’éditeur londonien Routledge : le premier est à la fois synthétique (par plusieurs chapitres) et analytique (par quelques chapitres consacrés à Hong Kong):

  • French Banking and Entrepreneurialism in China and Hong Kong, from the 1850s to 1980s, Abingdon, Routledge, « Banking, money and international finance », 2019 (200 p.); reedited in paperback, 2021.

Le second est consacré aux activités des banques et entreprises françaises dans les concessions de Tianjin, Wuhan et Canton en Chine :

  • French Banking in China (1890-1940s). Business in the French Concessions, Abingdon, Routledge, « Banking, money and international finance », 2020 (340 p.) (réédition paperback, 2021).

Je renvoie sur ce site à l’entrée Publications d’Hubert Bonin sur l’Asie.

Un troisième programme de recherche devrait être consacré à la place de Shanghai, mais seulement après la rédaction de plusieurs ouvrages en histoire économique et bancaire…